Pour la production de ce sotol, les producteurs suivent un procédé artisanal et biologique qui a été transmis de génération en génération, procurant au sotol une grande complexité de saveurs et d’arômes. La production de sotol possède des racines ancestrales puisqu’elle trouve son origine dans une plante typique de la région de Chihuahua au Mexique : le Sotol (Dasylirion Wheeleri) ou « Sereque » telle qu’elle est communément appelée par les habitants locaux depuis l’époque préhispanique. Cette plante subit des conditions météorologiques extrêmes ; les agriculteurs ou « jimadores » doivent se rendre dans les profondeurs des montagnes de Chihuahua – qui s’étend de la région connue sous le nom de Madera jusqu’à Barrancas del Cobre – pour récupérer les plantes et les apporter au maestro sotolero. Elles sont cuites à l'étouffé dans un four conique creusé à même le sol puis broyées pour en extraire la première couche d’arômes et de saveurs.

Après avoir été broyée et déchiquetée, la plante est ensuite placée dans des cuves de pin, immergée dans de l’eau provenant des sources les plus pures de la chaîne de montagnes. Le ferment est ensuite récupéré et distillé deux fois dans des alambics en cuivres, produisant une boisson avec un degré d’alcool de 45 à 48%. Le Sotol est ensuite embouteillé et étiqueté avec les illustrations d’un artiste de Ciudad Juarez, représentant des éléments typiques de la culture de Chihuahua tels que le serpent à sonnette, le cerf et des poteries de Paquimé.